- Les Damnés
- 1) Gotterdämmerungou La caduta degli deiDrame historique de Luchino Visconti, avec Ingrid Thulin (Sophie), Dirk Bogarde (Friederich), Helmut Berger (Martin), Helmut Griem (Aschenbach), Umberto Orsini (Herbert), Renaud Verley (Günther), Charlotte Rampling (Élisabeth), Florida Bolkan (Olga).Scénario: Luchino Visconti, Nicola Badalucco, Enrico MedioliPhotographie: Armando Nannuzzi, Pasqualino De SantisDécor: Pasquale RomanoMusique: Maurice JarreMontage: Ruggero MastroianniPays: R.F.A. et ItalieDate de sortie: 1969Technique: couleursDurée: 2 h 30RésuméEn 1933, la puissante famille d'industriels von Essenbeck est confrontée à la montée du nazisme. Le vieux baron Joachim est assassiné. Soupçonné, le libéral Herbert Thalman doit fuir. Martin, le petit-fils, dominé par sa mère Sophie, nomme l'amant de celle-ci, Friederich, à la tête des aciéries. Un cousin, Aschenbach, officier S.S., incite Martin à éliminer le neveu Konstantin, membre des S.A., et à fabriquer de l'armement. Reste à régler le sort de Sophie…CommentaireDans cette remarquable fresque historique, lucide et fascinée à la fois, rythmée par l'incendie du Reichstag et la Nuit des longs couteaux, sur fond d'analyse marxiste, Visconti traque le fascisme au cœur même des êtres.2) The DamnedFilm de science-fiction de Joseph Losey, avec Mac Donald Carey (Simon Welles), Shirley Ann Field (Joan), Oliver Reed (King), Viveca Lindfors (la femme sculpteur).Scénario: Ben Barzman, Eva Jones d'après le roman de H.L. LawrencePhotographie: Arthur GrantDécor: Richard Mac DonaldMusique: James Bernard, John HollingsworthMontage: Reginald MillsPays: Grande-BretagneDate de sortie: 1961Technique: noir et blancDurée: 1 h 26RésuméSimon Welles a maille à partir avec une bande de petits blousons noirs commandés par King qui terrorise une station balnéaire. Dans une poursuite de nuit, ils découvrent un repaire où l'autorité militaire élève de jeunes mutants contaminés par des radiations atomiques. Les enfants les aident à s'évader, mais ils sont condamnés à brève échéance.CommentaireUne pessimiste parabole futuriste où les enjeux de la vie moderne avec ses mesquineries et sa violence désabusée sont confrontés à un péril cosmique qui les rend dérisoires et nous invite à prendre conscience de nos possibilités de bonheur avant qu'il ne soit trop tard. La description «réaliste» de la petite ville que terrorise la bande au rythme d'un air de rock obsédant est plus convaincante que la seconde partie, plus artificielle et trop explicite dans sa démonstration. Les sculptures angoissées de Viveca Lindfors y sont prémonitoires de la pétrifiante mort atomique qui guette l'humanité.
Dictionnaire mondial des Films. 2014.